Le bal (mars et septembre 2004)
du Théâtre du Campagnol

1983. Une grande salle de dancing. Les femmes arrivent les unes après les autres, jètent un dernier coup d'oeil à leur reflet dans le grand miroir mural et s'installent aux tables.
Changement de musique.
Avec le même rituel, les hommes font leur entrée.
La soirée commence, les couples se font et se défont...
Flash back en 1936 à l'époque du front populaire où des hommes et des femmes dansent la java dans cette même salle de bal.
Puis, place à la guerre, à l'occupation, à la libération, aux années 60, à mai 68 pour revenir aux années nineties.
"Le bal", c'est 60 années d'histoires singulières qui défilent à travers une même salle de bal, avec en arrière fond, la danse, la musique, l'amour.

L'idée du spectacle "Le bal" est née dans le cadre d'une expérience menée en 1980 à Chatenay-Malabry "Le ville se raconte" où l'on demandait aux habitants de raconter leurs souvenirs de jeunesse, leurs rêves... C'est à partir de ces histoires, de ces anecdotes que les comédiens commencèrent à improviser et à raconter, à leur tour, des histoires, par leur façon de marcher, de s'asseoir, de regarder, de bouger, le tout, sous la direction de Jean-Claude Penchenat.
La pièce qui a la particularité de ne comporter aucun dialogue, rencontre très vite un véritable succès et séduit Ettore Scola qui en fait un film en 1983.

"Quel défi !" a confié Patricia Dacosse. "Faire évoluer 15 comédiens sur une piste de danse, les rendre crédibles dans des rôles très différents, alors que leur seul moyen d'expression est le corps et les intentions, ce ne fut pas tous les jours de la tarte au sucre ! Si les farandoles et la java ne posèrent pas trop de problème, il n'en fut pas autant du tango, de la samba, de la valse musette ! Que d'orteils écrabouillés, quelle difficulté que d'être un personnage tout en essayant d'évoluer en rythme... Antoine Guillaume (ex-prof de mouvement scénique au Conservatoire Royal de Bruxelles) fut notre Zorro ! Un travail difficile dans lequel notre sens créateur a été sollicité au plus haut degré, mais qui relève ce défi (encore lui) grâce à sa souplesse (intérieure et extérieurs !) de mes comédiens, grâce à leur audace et leur sens de l'autodérision. On a placé cette fois la barre très haut, et on l'a dépassée !!!".